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De Passages en Impasses
7 septembre 2010

C'est dit

Portishead. Vibrations de mon moi embourbé jusqu'au cou
J'écoute ce putain de silence qui se creuse entre nous. Qui me creuse de l'intérieur. Une espèce de brêche, de trou béant qui cherche à se combler par tous les moyens. Qui creuse mon corps. Comme ce putain d'ezcema. Entre nous, nous 2, nous 3 ou nous 5. J'arrive plus. Des regards fusent et font exploser le peu d'espoir qu'il reste. Ces mots, qui réduisent en cendre le moindre effort que j'entreprends. Baisse les yeux, mange ton assiette et va-t-en. Et vomis. Et vomis. Et vomis. Rien de grave, juste les relans d'une vie gâchée
Vomis tout ton être tant qu'il est encore temps, purge toi de toute cette connerie. Ravale ta fierté, met toi a genoux et oublie toi. Dans un sentiment d'impuissance, explose au fond de tes tripes pour retrouver la légèreté de l'illusion complète. Et de la mort. Qui t'attends et se rapproche à chaque bouchées. Qu'est ce qu'on leur dira? Qui leur diras?

Je me tuerais pour ne plus à vivre ça, mais heureusement je peux toujours fuir. Fuir loin, comme je l'ai toujours fait et le ferai toujours. Fuir où? De plus en plus loin. Loin de mes principes et loin de mes engagements. De plus en plus loin. Loin de ma fierté, loin de cette image de fille sage que je m'étais forgée. Encore plus loin que ça. Je me rapproche de l'insouciance pour atteindre la jouissance. D'un monde imparfait, des profits qu'on peut en tirer.
Jouissance d'un ailleurs moins exigent. Un ailleurs plus atteignable.

En deux trois déplacements de doigts, mes vacances. Haut bas, bas Haut. On court après du temps qu'on a pas mais qu'on doit prendre. On essaie de se convaincre que c'est mieux ici qu'ailleurs. Que là on nous trouveras pas. Partir et oublier. Revenir et repartir. Repartir en s'oubliant. Revenir se chercher. Repartir, avec soi sous le bras. Ou pas

"Mon verre s'est brisé dans un éclat de rire"

Pas un soir sans bulle dans la tête et monde à l'envers. Que des yeux rouges, des éclats de voix. Tremblements de terre dans les chaussures. On s'assoie. On se rappelle. On attaque le reste des fonds de bouteilles, pour finir par attaquer l'oreiller qu'on croit carnivore. Et quand y a plus de buée dans les yeux, on se refugie dans la bouteille à la mer. On se baigne dans une immensité océane, dont le froid rappelle à la gravité. On sort de cet état d'ivresse au travers de deux trois remords. 15h, on sort de dessous l'oreiller qui a finit par nous avoir. Et on se remet à table pour finir en paté pour chat.

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