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De Passages en Impasses

12 juillet 2016

Ca va aller

Oui ça va. Avec cette retenue, gorgée de frustration, le tout trempé dans la triste colère de l'incompréhension, ça va.

Oui, ça va. Dans la curieuse mélasse entre rancoeur et desespoir. 

Oui, je te dis que ça va. La folie embaume mes idées de trépidantes envies de mort, d'éblouissants récits fantasques, d'aveuglantes pulsions de vengeance. La peur dénaturant toutes mes tentatives de rationalisation et enterrant coute que coute mon bien-être. Mais même avec tout ça, ça va. 

Oui ça va. Avec ces images répugnantes dans le creux de la paranoïa, avec la puanteur de ton amour dans mes vêtements et sur mon corps, la série d'embardées et la culpabilité se déversant par-dessus bord. 

Oui, je te dis que ça va. Arrête d'insister. Avec tout le champs lexical que je te dois, avec l'ombre grandissante sur ma voix, ça va.

Je n'ai plus creusé ma peau depuis que tu es là. Je n'ai plus envie d'éclater en morceaux, toi et tes casseroles de héros êtes parvenus à vos fins. Je n'suis plus qu'une boule dégoulinante d'angoisses, nue, la moindre faille suintante au grand jour, sous les projecteurs de la bienséance et de l’honnêteté suprême.

L'intérêt disparaît dans la houle, l'énergie dévastatrice du début a été lapidée d'auto-censure. A quoi bon.

Oui, ça va, j'ai confiance en toi. Comme une chanson lancinante, obsédante, assourdissante, entêtante. J'ai confiance en toi, est ce qu'on m'en laisse le choix. J'ai confiance en toi, avec toute la force auto-persuasive du monde entier, je le dis et me le répète comme une interminable comptine qu'on aimerait tellement connaître par coeur. Comme une code qu'on arrive jamais à mémoriser.

Navrée, mais je me suis juste habituée à la douleur. J'ai juste envie de m'exterminer. Mais ça va, regarde, je ne le fais pas.
Résignée. Ce que tu vois n'est qu'acception. Alors regarde, sur mon visage, on ne dirait pas mais ça ira. 
Je baisse lentement les bras, j'suis à côté de toi. Je passe et je suis, là. A côté de nous.

J'ai mal, putain. Mais, si j'te jure, ça va. J'ai envie de m'ouvrir les veines et tout faire sortir, cette merde rougeâtre qui me donne envie de vomir. Rien ne sort, mes tripes se sont imprégnées du poison. Bien longtemps que rien ne circule plus dans mes artères. Bien longtemps que mon sang n'a pas coulé. 

Mais, ça va. Ça ira. J'partirai, j'oublierai, ça ira.

Je n'ai qu'une poignée de verbes à la bouche, et un truc coincé entre les dents, les larmes remplies d'épingles, le sel collé aux joues asséchées. Je me déboite la mâchoire à essayer de t'expliquer et décrire comme les tourments de ma folie m'ont emmenée loin. 

J'ai cru avoir réussi parce que je ne me tordais plus de douleur et ne m'enflammais plus d'indignation, mais un doute me déchire. Et si c'était pire que tout ? Et si j'étais en train d'abandonner? J'ai comme un arrière-goût de résignation dans la trachée. Dans ces moments de vide intersidéral, de noyade mélancolique, le noir de mes idées ne me donne plus rien à voir et plonge dans l'obscurité la plus totale ma seule petite lucarne de lumière. Ce rien de certitude que j'avais jusqu'ici. C'est à ce moment que mon embarcation se détache lentement de la tienne, parce que je n'ai jamais réussi à suivre ton cap. Le lien se désserre et, c'est dramatique, je te vois partir au loin sans vraiment ressentir la crainte de l'abandon. La peur et le doute ne me sont plus aussi familiés que la résignation et la tristesse. Plus d'espoir de rémission, je m’en remets au plus offrant.

Violence salvatrice, où puis-je te recontacter. Détruire, expulser, déchirer, hurler, vomir. J’ai tout ça, là, tout au creux de moi. Je la sens grandissante, envahissante.

Et moi, dans tout ça, sous son emprise, je ne bouge plus. Ni tétanisée, ni gelée. Sous sa main, je suis calme. Mais derrière c'est une toile de fond meurtrière qui ne voit pas le jour, et ma violence habituelle s'en prend à ce qui lui passe sous l'oeil.

Catatonie, j'ai perdu espoir de m'en sortir, je subis mes cauchemars et ferme les yeux. Plus rien ne sort. J'ai laissé les armes, à l'entrée. Comment vais-je faire?

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29 mai 2013

Le message est vide

Le manque en guise de silence, la souffrance comme récompense. Émotion castrée et sentiments anesthésiés. Plus de courage pour pleurer, plus d'espoir pour rêver, comme blasée dans le bouilli de la douleur. Peindre sur cette toile de fond fantasmatique l'ultime et amère requête perdue et déjà oubliée. Comme moi.
16 septembre 2012

02 mai 2012 La fenêtre ouverte, je me vois

02 mai 2012
La fenêtre ouverte, je me vois grimper la barrière et sauter. M'envoler, et de haut regarder. Avoir du recul et ne plus réfléchir en fait. Respirer un peu d'oxygène et arrête de penser. Mon cœur s'est figé, surpris. Il demande à mon corps de tout stopper, sauf les larmes parce que peut être qu'il reviendra sur sa barque et de ses bras musclés ramera jusqu'à l'intérieur de mon être pour le réactiver. Alors je ne mange plus, parce que mon estomac dort, et je ne bouge plus. Catalepsie, catatonie. Catastrophe cauchemardesque. Indescriptiblement ouverte la plaie, et béante. Tellement béante qu'on ne voit même plus que c'est une plaie. Une opération à cœur ouvert. Personne n'y croira. J'ai les yeux glacés parce qu'ils n'ont plus d'eau pour pleurer, j'ai le cerveau sur veille parce que penser provoque une apoptose générale. Non je ne me suiciderai pas. Mais je fais tout on dirait pour me tuer à petit feu. Cette douleur si intense me pénètre chaque seconde, chaque regard que je pose autour de moi me rappelle nous. Chaque nous me rappelle toi. Chaque toi me dégoute. Et j'en pleure, de tristesse, de haine, de colère, de rancœur, de dépit. Je voudrais te tuer, puis toutes les tuer, et te ressusciter pour que tu puisses mieux m'aimer. Mais. Impossible tout le monde me dit, et lui je l'emmerde le monde. Il m'a toujours donné des conseils normaux pour gens normaux. Mais je suis tout sauf normal : j'aime à mourir, et apparemment c'est mal. Je meurs à aimer, et apparemment ça aussi c'est mal. Je pleure, et je regarde le poisson, je pleure. Et je regarde la télé, je pleure, et regarde. Je pleure encore. Que m'as tu fais. Impasse totale, non je n'veux pas le quitter. Non c'est trop tôt. Non non non. Je veux vivre encore, à ses côtés, avec pleins de projets, et lui aussi il veut. Mais putain que j'ai mal, que j'ai mal à penser que ce ne sera plus possible. Comment faire ?

16 septembre 2012

04 janvier 2012 Bim bim bim, je me prends pleins

04 janvier 2012

Bim bim bim, je me prends pleins de coups, durs. Bleus, gris, rouge sang. Cauchemars à tue-tête, et chansons dans la tête. Plus facile. Je subis, le ventre, la tête. Cette violence envers moi. Ces sexes érigés vers cette petite fille, qui est. Moi. Je n'ai rien fait, j'ai juste tué mon frère. Alors. Bim, mon grand-père à poil. Mon oncle à poil. Mon père à poil. J'comprends plus rien.

Ouverture des yeux.

Noirs, grand noir, mes yeux sont aveugles? Sueurs, froid, sueur, pleurs. J'ai fait un cauchemar. Je vois ma grand-mère, au fond, elle m'observe. Je ne la vois pas, mais la devine, dans le noir, assise dans son fauteuil. Elle a le regard lourd de poids et de... je ne sais pas. Elle attend, ma mort, mon viol, à mon tour. Salope. Et ça me glace. Aie, rendort toi, oublie. Elle éteint la lumière. Et encore, je rêve. Cauchemars, j'ai peur. Mon frère meurt roué de coups, c'est moi, c'est moi qui l'ai tué. Il saigne, une plaie béante se forme au-dessus de ses yeux, mon Dieu. Je pleure, je ne veux pas voir ça, réveille-toi, réveille-moi. Je continue, je le frappe, je le frappe, jusqu'à être dans un bain de sang. Tout ça est de ma faute. Si on me viole aussi. C'est moi qui aie créé le jeu. Et je continue, je le frappe. Jusqu'à ce que je devienne folle. Ou presque, déjà folle.

Sursaut, sueurs, noir. Sursaut, deuxième, sueurs, en nage. J'halète.

Noir pesant.

 J'allume, personne dans la chambre. Non ma grand-mère n'est pas là, d’ailleurs laisse là, elle dort surement, tu as rêvé. Il n'est même pas minuit du 31, je suis seule dans cette chambre qui me rappelle cette enfance. Pourrie, gâtée.  Des nounours partout, j'y ai dormi. Une fois. Cette fois-là. Je me rendors, mais ça continue. Ma grand-mère, au fond dans son fauteuil, avec ses yeux de démon, éteint la lumière pour la seconde fois. Et pour la seconde fois, me replonge dans le cauchemar.

Inondation au cerveau, je suis coincée, perdue, noyée. Ma voiture se perd dans le noir et entre les arbres. Je me perds au volant. Comment est-ce possible?  Monstre qui sort de mon être, dépêche-toi. Sors vite de là pour me libérer. Je n'en peux plus, je pleure, parce que c'est la 5e fois que je le vois, lui. Ce château noir, symbole de ma folie. Je veux rentrer, je veux mon lit, je veux juste ses bras. Sauf que je ne me réveille pas cette fois, c'est la réalité. Je suis perdue, en voiture, perdue, il est 5h. Trois heures que je lutte contre l’évidence, je suis saoule. Fermaincourt, chevisy, Anbondant. Mais ou suis-je ? Je hurle, je pleure.  Comment en arriver là. Bourrée, au volant. Allons-y, et je cri, et je lui hurle dessus, le seul qui essaie de m'aider. Le seul qui s'inquiète de savoir. Pourquoi et où je suis. J'ai même quitté le département, j'suis plus là, j'suis dans un autre monde. Manon fait de la merde, je vous le dis, moi. Je tâtonne les routes comme je tâtonne à l'intérieur de moi-même pour savoir ce qui est déglingué. Je trace, une asymptote, une tangente ou ce qu'on veut. Je trace, je questionne mon smartphone, qui répond de manière confuse à l’image des questions que je lui pose. Et me rendors dans cette solitude qui me fait fondre en larmes. Pourquoi on m'a abandonnée?

Alors, il s'inquiète et c'est maintenant qu'on est venu à mon secours. Merci. Ce n'était pas un cauchemar. Je me réveille pourtant, le lendemain, dans un lit que je ne connais pas, à peine. Pleine de sueur, je l'emmerde, je le déglingue comme j'aimerais juste me déglinguer. Mais je n'ai pas réussi, à cause de lui, alors je le pourri. Je lui crache un venin sans nom, une peste sans pareil. Plus tard, Manon retrouvera la Raison, et on considèrera que Manon la Raison, n'a eu qu'un moment d'égarement, ça arrive non? Alors oui j'ai le droit d'être méchante. Alors j'ai le droit de le suicider. Oui. Parce que ça arrive, oui. Je vous emmerde. Et oui, vu que c'est le moment de l'exception, je serai celle-ci et vais me tirer une balle. Après tout, Manon la Raison n'a eu qu'un moment d'égarement, ça lui arrive jamais, allez, on lui pardonne. Tu peux. Microbes de mes deux, maladies de merde, toutes ces bactéries qui courent sur moi pour dresser mes poils de peur. Lâchez-moi. Je ne veux pas de ces maladies, je vous bouffe toutes entières, je vous merde. Je veux juste un couteau, et une plaie dans laquelle l'enfoncer. Je veux faire mal, blesser, tuer. Parce que je suis incapable de me faire putain de taire. Putain de tuer.

Tout ça pour dire, marre de me perdre. Dans cette abîme qui m'vide le crane et les yeux depuis quelques semaines. J'suis où ? Pourquoi le viol? Pourquoi le meurtre? Pourquoi j'ai mal au bide, toujours, et toujours des microbes partout dans moi? Pourquoi ils me bouffent tous petit à petit, me grignotent comme une confiserie? Prenez tout, la graisse, les poumons, le cœur... non laissez le moi, mais prenez le cerveau, je ne m'en sers pas, prenez aussi les yeux, les jambes, mes seins, ah non je n'en ai pas, mais mon cul, j'vous assure, des provisions pour un an entier. Mais laissez-moi, tranquille. Seule, avec ou sans cœur, merde. Rien à foutre. Lâchez-moi.

 

14 décembre 2011

Pente glissante. J'ai pourtant l'impression

Pente glissante. J'ai pourtant l'impression d'être en montée, plus je cramponne, plus je redescends. Un peu perdu au milieu de la neige, le brouillard, le froid. J'ai l'impression d'être à la fois un monstre, à la fois une guerrière, à la fois une victime, à la fois une ombre. Des fois j'ai l'impression d'etre hyperactive, tout en insultant ma passivité. Des fois j'ai l'impression d'agir, alors que je cautionne les angoisses des autres. Parfois je fais un pas en avant, en ayant l'impression de la chute libre. Alors je me raccroche à la seule chose qui peut combler ce vide intersidéral dans lequel moi s'affronte à moi, je cours. J'accumule, je rempli, je rempli, jusqu'à craquer le sac. Et plus je remplirai, parait-il, plus je serai quelqu'un. En fait, je m'oubli dans cette freneisie de remplissage. Ca me permet juste de ne pas "être" en l'absence de substitut, en l'absence de tout et rien. Ca me permet de ne pas me confronter à moi, seule, sans artifice. Parce ce "moi" seul sans artifice, me fait peur. Et n'a pas de valeur. Alors je cours. Après un perfecitonnisme inatteignable, histoire de ne jamais m'arrêter de courir. Etre dans le Faire empêche d'être dans le Etre. On n'est pas ce qu'on fait, mais on fait surement pour oublier d'être. En tout cas moi c'est ce qui occupe mon quotidien. La minute près est comptée, la seconde perdue et une perte d'un bout de moi. Je vie le temps comme une intégrité physique qui se désintègre si je ne l'utilise pas. C'est moi le temps, c'est ma vie, c'est mon corps. Si je l'utilise à flanner, alors je meurs à petit feu. C'est bien triste...

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5 novembre 2011

Help

Ouvrir un passage, vite. J'étouffe de l'intérieur.... De l'air, DE L'AIR !! Ouvrir un passage.....

Je grandis à l'intérieur de tes poumons, de tes tripes, depuis un mois: je hante tes rêves, pour en faire des tourbillons de folies dont tu ne sors jamais. Je fais jaillir du sang, de la drogue et des filles de tes entrailles, je les fais valser d'un mouvement de doigt,  qu'ils te sautent à la gorge. Et vlan, voilà un beau scenario. Un Halloween chaque nuit, rien que pour toi. Tu fonds de douleur, comme une poupée de cire trop insignifiante et trop stupide, elle essaie d'éteindre l'incendie. Quelle conne. Incendie qui brûle dans ton estomac, qui brûle ta volonté et qui brûle ta santé. Alors tu fonds. 
Je hante ton corps depuis un mois, pour essayer de trouver une sortie, une brèche. Je joue à saute-mouton avec tes nerfs, te torturer de l'intérieur: craque... craque! CRAQUE j'ai dit. Et tu craques, parce que JE l'ai décidé. Parce que tu ne me laisses pas le choix. Alors je prends de la forme, de l'ampleur, et je t'étouffe toujours plus de t'intérieur. Tu m'évacues de la manière que tu "peux"... mais vu que tu es une incapable, je reste. Alors je continue. Tu pleures, tu geins. Et moi je hurle de rire. Tu hurles de douleur quand j'essors de mes propres mains tes nerfs. Tes pauvres petits nerfs épelés par mes propres soins.
Alors que tu étouffes de l'intérieur, alors que je te tue à petit feu, tu essayes, une dernière fois. Alors que l'incendie à bientôt tout emporté, que la fumée t'empêche même de voir, tu tentes.
Tu rouvres ta trousse et ton courage pour te planter encore. Te planter de solution surtout. Et la douleur n'est même plus assez forte pour te soulager, tu étouffes toujours. L'air ne passe pas. Cette fois, c'est l'absence de souffrance, et c'est ça qui t'effraie le plus. Il est où le mal? Pourquoi il sort pas putain? Ta peau est complètement refaite de traits gonflés et gorgés de sang. Tandis que moi, je parcours toujours le chemin de la liberté, en te coupant tout doucement de la réalité. En jouant avec tes tripes, je donne quelques coups de pieds, par ci par là, et bientôt, quand tout aura brûlé, j'irai torturer ton esprit, qui n'aura plus de corps pour se défendre. Bientôt, il n'y aura que toi... et moi. Là, on pourra s'expliquer.

Je voudrais m'éliminer et même me réduire en cendre. Chut...

 

13 septembre 2011

Holé Hola

Encore et toujours, je me rebranche à ce spectre flottant qu'est ce blog. Je me remets en boule contre mon clavier, je me roule contre les touches en pleurnichant et crache mes émotions à flot. J'en ai gros sur la patate, un non-dit qui grossi de jour en jour. Ou plusieurs non-dits, qui parasitent mon quotidien. Et ce manque de confiance qui me grignote comme je me bouffe les doigts. Il me fait peur, tellement peur. Tous les scenarios se déroulent dans ma tête comme des petits courts métrages dramatiques. Juste des moyens en plus pour atteindre c'est jouissance malsaine. La douleur, la souffrance. J'suis maso ? J'suis juste une hystérique en recherche de la parfaite insatisfaction et j'y arrive plutôt bien. Tout gâcher tout le temps. Ne pas assumer de tout gâcher. Et par-dessus tout, me taire. Je ferme ma gueule. Et je garde ma place privilégiée, celle qui me va comme un gant. La victime

15 juillet 2011

C'est marrant comme on peut changer d'un moment à

C'est marrant comme on peut changer d'un moment à l'autre... ou alors c'est marrant comme je suis incapable d'avoir un minimum de constance... constance... je hais ce prénom, mais ça. Autre histoire. Parce que, voilà. Dans "Manon" y a pas de "c", y a pas de "s", ni de "e" et ni de "t". Et c'est très frustrant de se dire que tu aimes, ou as aimé, toutes ces lettres que je n'ai pas. Parce que Constance.

Parce que je ne sais pas, parce que j'ai peur.

Mais bref, je voulais pas m'embarquer dans cette explication plus que tordue. Simplement je voulais déglacer un peu tous ces articles, réchauffer ce blog paralysé de douleur. 

Et j'ai commencé par ça. Buridan, ou l'âne qui est mort de ne pas avoir su faire un choix. C'est moi. Tout comme ce sera également moi lorsque je te dirai : aujourd'hui je ne t'aime plus. Mais que demain je ne sais pas de quoi mon coeur me parlera. Imagé, bien sûr.

...

 Juste, c'est incroyable.

C'est incroyable comme la douleur, le manque, la souffrance sont plus simples et plus joliements tristes à décrire, écrire, ré-écrire, imager et ré-imaginer que l'amour.

Alors je me tais, au lieu de tourner autour du pot depuis une heure. Je suis indescriptiblement amoureuse

13 juin 2011

noir et blanc

Fiouf. De l'air, de la liberté, des ailes et des airs désertiques en fait. J'ai voulu respirer, je respire. J'ai voulu dormir, je dors, j'ai voulu faire ce que je veux quand je le veux, et c'est ce que je fais. C'est génial d'être seule et indépendante, manger, boire, se saouler quand on veut. Mais putain de chienne de solitude, elle est vicieuse et perfide. Elle fait beaucoup de mal au cœur, beaucoup à l'amour aussi. Elle la pousse du coude en lui disant "Hé dégage, j'prends ta place, ta eu ton temps pour t'amuser, maintenant je reviens !" Ouai, et bah même si c'est génial de couper toutes ces tentacules paralysantes de l'amour, c'est tellement triste. Et puis y 'en a un autre qui s'incruste aussi, tout petit tout mignon, qui fait souvent du bien quand il arrive. Le manque. On le caresse douloureusement au début, et on se frotte les mains à l'image de son départ et du retour de l'amour. Mais quand il commence à poser ses bagages, se préparer un bain et un lit douillé, mon Dieu comme c'est doublement triste. Alors la solitude, le manque, ils sont perfides. Ils ont remplacé ce pauvre amour qui s'en va en peine, baluchon sur le dos, rempli d'instantanés souvenirs. Au fil de sa route, il se décompose, perds un bras, un pied, et fini par tomber, mourant au sol. On n’avait pas prévu son départ, ce sera une mort sans tombe, sans incinération, sans enterrement. Juste une décomposition de cette chose, si belle au départ, le fruit de deux êtres qui s'aiment, et qui en fait, se décolore vite, s'amaigrit, et se retrouve là, sur la terre, gisant comme un clébard abandonné. On en vient même à regretter ses tentacules paralysantes, cette grosse pieuvre avide d'affection, n'est plus que poulpe sans vie.

21 avril 2011

Nouveau message

Bonjour, nous ne vous rejoindrons finalement pas ce soir. Ni un autre soir non plus.

Nous avons le regret de vous informer que nous allons pouvoir désormais nous passer de vous. Vous n'avez plus d'utilité ni d'intérêt pour nous. Merci d'avoir passer ses 5 derniers mois en notre compagnie, maintenant, trouvez autre chose car votre présence est de trop, ou simplement inutile.

Bien cordialement, en vous souhaitant bon courage pour continuer a vivre seule,

 

Bonne continuation

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De Passages en Impasses
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